Après une riche saison 2021-2022, il est temps pour nous de faire un classement des Serbes qui ont brillé et de ceux qui, au contraire, n’ont pas été à la hauteur.

Tops

Aleksandar Mitrovic

Quelle saison pour le meilleur buteur de l’histoire de la sélection serbe ! 43 buts et sept passes décisives en 44 matchs de Championship, une tête qui envoie la Serbie à la Coupe du monde dans le temps additionnel, on peut dire que Mitrogoal (le vrai) s’est bien relevé d’un exercice 2020-2021 compliqué. Car en plus de ces statistiques XXL, il a battu et égalé des records. En effet, celui du nombre de buts marqués sur une saison de 46 matchs en Championship a été explosé (le précédent était de “seulement” 31), tandis que le même record tous formats compris a été égalé (43). Sans lui, son club serait peut-être encore en Championship, tout simplement. En plus des performances monstres avec Fulham, il a toujours été régulier avec la Serbie, particulièrement lors de ces 45 minutes à Lisbonne. Des records pulvérisés en club comme en sélection, un but qualificatif pour la Coupe du Monde, c’est notre MVP de la saison.

Dusan Vlahovic

Après la révélation, la confirmation. On attendait beaucoup de lui cette saison après les promesses de l’exercice précédent (21 buts en 40 matchs TCC), on peut dire qu’on n’a pas été déçu. Ses six derniers mois avec la Fiorentina sont tout simplement exceptionnels, avec 20 buts et quatre passes décisives en 25 matchs TCC. Il est alors sur une autre planète, éblouissant celle du football de son talent avec et sans ballon, mais aussi de son potentiel tout simplement immense. Il éclipse alors un certain Erling Haaland, avec qui la comparaison est toute trouvée. Vient ensuite le mercato hivernal, assez calme pour lui jusqu’à ce qu’une rumeur devienne rapidement réelle : Dusan Vlahovic est un nouveau joueur de la Juventus pour 81 millions d’euros, une somme record pour un joueur serbe. Ses débuts sont parfaits, il marque pour son premier matchs avec les Bianconeri, mais aussi pour sa première en Ligue des Champions. Mais la suite est plus compliquée, la faute à une équipe désorganisée et entraînée par un ennemi du football en la personne de Massimiliano Allegri. Ce dernier semble être au final le plus grand problème de Vlahovic, mais il va bien continuer sur le banc du club. En espérant que les performance du joueur de 22 ans n’en pâtissent pas encore.

Filip Kostic

Après des mois et des mois de propagande de notre part, le natif de Kragujevac a crevé l’écran et s’est fait un nom dans le monde du football, à 29 ans. S’il a fait ses preuves depuis longtemps en Bundesliga, dans un relatif anonymat, c’est le titre de l’Eintracht Francfort en Europa League qui l’a mis sur le devant de la scène. Et c’est loin d’être immérité, tant il a été important pour le sacre des Allemands. Trois buts et six passes décisives en 12 matchs, des statistiques de patron au plus haut niveau, une leçon de football donnée au Barça de Xavi, un rôle primordial dans le système de jeu de son équipe, il a même été élu meilleur joueur de la compétition. Ceci grâce aux atouts qu’on lui connait, des courses incessantes, une pointe de vitesse élevée, une qualité de passe et de centre rare avec son pied gauche magique. Malgré des difficultés en championnat, son club peut toujours compter sur lui, avec quatre buts et neuf passes décisives en 31 matchs. Alors que faire maintenant, rester sur les bord du Main et disputer la Ligue des Champions avec le club qui l’a fait exploser, ou aller ailleurs, probablement dans une écurie plus huppée sur le papier ? De notre côté, on opte plus pour la première option.

Crédits photo : Getty Images

Sergej Milinkovic-Savic

Les saisons passent et se ressemblent pour le milieu de la Lazio. Avec Ciro Immobile, il porte son équipe sur ses épaules. Ses statistiques en Serie A, 11 buts et 11 passes décisives, montrent à quel point il est important pour son club, entraîné par Maurizio Sarri. On connaît ses atouts, une qualité de passe et un tempo qui frôlent la perfection, une technique propre, un physique imposant, une bonne frappe, un des milieux les plus complets du moment et un des meilleurs de son championnat, rien de nouveau. Il sera une nouvelle fois convoité lors de ce mercato, on parle de la Juventus et de Manchester United. Toujours les mêmes clubs et les mêmes rumeurs de départ, rien de nouveau là aussi. Il figure encore parmi nos tops de la saison, tant il est régulier. On se repète une troisième fois : rien de nouveau, sous le soleil de la ville éternelle.

Sasa Lukic

Âgé de 25 ans, il a réalisé le meilleur exercice de sa carrière. 36 matchs disputés en club toutes compétitions confondues, cinq buts et quatre passes désicives : très costaud. Depuis son arrivée à Turin, il s’est progressivement installé au milieu de terrain, malgré des débuts assez difficiles et un statut instable. Aujourd’hui, il est la clé de l’entrejeu de son équipe, les statistiques prouvent cela tout comme ses performances sur le terrain. Il a passé un pallier et devrait prolonger son contrat. La stabilité, c’est ce dont a besoin ce joueur, qui ne demande qu’à briller et à démontrer tout son talent.

Flops

Nemanja Radonjic

Si ses performances sont régulières sur Instagram, c’est beaucoup plus compliqué en club. Il a rejoint dans la précipitation Benfica l’été dernier à la fin du mercato, Longoria ne voulant plus de lui à Marseille. Ce prêt est une catastrophe pour le joueur, qui n’a joué que 11 bouts de matchs à Lisbonne, pour un but marqué. La faute au joueur ou à l’entraîneur, on ne va pas chercher à trouver des réponses car le résultat sera toujours le même : l’ailier de 26 ans a perdu une saison de sa carrière. Quel avenir pour lui maintenant ? Le club lisboète ne lèvera pas l’option d’achat et l’OM ne semble pas compter sur lui. Dans tous les cas, il doit retrouver du temps de jeu, pour se relancer et rester efficace en sélection tant Piksi compte sur lui.

Marko Grujic

Certains peuvent nous trouver sévères. Oui il a fait quelques bons matchs en Ligue des champions, oui il a réalisé le doublé avec son équipe, mais l’impression globale est assez décevante : explications. Quand Porto a annoncé l’arrivée du joueur, on s’était dit qu’il allait enfin pouvoir percer et nous démontrer tout son potentiel aperçu à l’Étoile Rouge et au Herta Berlin. Force est de constater que deux ans après son arrivée au Portugal, il n’a toujours pas une réelle place de choix dans l’effectif. Il a certes disputé 36 matchs cette saison TCC, mais il s’agissait bien souvent d’une dizaine de minutes, sauf les dernières rencontres où il était titulaire. Il a marqué un but et distribué deux passes décisivies, mais c’est anecdoctique pour son poste. Il peut donc faire mieux, on attend plus de lui et c’est pour ça qu’il a sa place dans nos flops, bien que son exercice ne soit pas catastrophique non plus. Le mois prochain, il appartiendra totalement au club portugais. Va-t-il enfin nous convaincre ?

Stahinja Pavlovic

Lui en revanche nous a bien déçu, bien qu’il ne soit pas le seul fautif. Si Niko Kovac ne lui faisait que peu confiance, il n’a pas saisi les opportunutées quand elles se sont présentées. Les prommesses ont rapidement laissé place à des pénaltys provoqués, un carton rouge et des boulettes. Pour une équipe comme Monaco, c’est trop, qu’importe les performances de ses coéquipiers. Il ne joue presque plus pendant deux mois. Pour retrouver de la confiance et du temps de jeu, il est prêté en Suisse, au FC Bâle (avec option d’achat). Il commence titulaire les trois premiers matchs, mais lors de ce dernier il sort au bout de 26 minutes, officiellement pour blessure. De plus, l’entraîneur qui le désirait quitte rapidement le club, ce qui n’est pas le mieux pour son adaptation. S’en suit une nouvelle période où il alterne rencontres sur le banc et entrées en cours de jeu, avant de reprendre une place de titulaire sur la fin. Son avenir est flou, Bâle ne lèvera probablement pas l’option d’achat et on ne connait pas les intentions de l’ASM à son sujet. Il doit dans tous les cas être assuré de pouvoir jouer, tant son potentiel est immense, tout comme som importance pour la Serbie.

Strahinja Pavlovic a connu des parties compliquées en Suisse (crédits image : Nau.ch)

Filip Mladenovic

En difficulté comme le Legia, il ne mérite plus sa place en sélection. S’il a été excellent en Pologne l’année dernière et a eu un rôle majeur dans le titre cette équipe, il a contribué à la saison actuelle cauchemardesque du club de Varsovie. Des performances en majorité sous ses standards, des matchs sur le banc et en dehors, des statistiques en baisse, pas vraiment de quoi s’en réjouir à l’aube de la Coupe du monde. Les supporters de son club se moquent de sa présence dans l’équipe de Piksi, nous on en pleure.

Filip Stevanovic

Un nouveau Serbe qui rejoint les rangs de l’immense City Football Group. Et on ne peut pas dire que sa première saison à l’étranger soit une réussite. Pour rappel, après avoir été acheté officiellement par Manchester City en janvier 2021, il a été prêté au Partizan 6 mois. Direction les Pays-Bas et Heerenveen l’été suivant pour continuer son développement dans un championnat intermédiaire et dans une équipe qui mise sur la jeunesse. Quelques fulgurances, deux buts et une passe décisive en 24 matchs TCC, c’est tout ce qu’on peut retenir. Il a alterné les titularisations et les entrées en tant que remplaçant, avant de finalement passer les six derniers matchs de la saison sur le banc, son statut ne faisant que se dégrader. Il lui reste un an de prêt, il doit rebondir.

Crédits photo : Aspor

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