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De retour à seize clubs, la SuperLiga est plus serrée que jamais. Cette édition 2021-2022 est le théâtre de surprises, mais également de quelques déceptions. Décryptage.

  • Un Partizan plus que jamais favori pour le titre

Il a fallu attendre quatre ans pour que le Partizan devance l’Étoile Rouge en SuperLiga. Et de quelle manière : avec 19 victoires et 2 matchs nuls en 21 journées, les “crno-beli” sont invaincus en championnat ! De quoi faire honneur à leur surnom de “Parni Valjak” (NDLR : rouleau compresseur). Le Partizan peut se reposer sur sa solide défense, la meilleure de SuperLiga avec six petits buts concédés. Soulignons l’émergence du gardien Aleksandar Popovic, qui assume la succession du totémique Vladimir Stojkovic. Le secteur offensif n’est pas en reste : avec 18 buts marqués, Ricardo Gomes détonne pour son retour au Partizan Stadion.

Depuis son arrivée en septembre 2020, Aleksandar Stanojevic a construit un groupe expérimenté et taillé pour remporter le titre. Plus consistant que les saisons précédentes, le Partizan ne perd plus de points en route contre des équipes supposément inférieures. À l’heure actuelle, rien ne semble empêcher les “crno-beli” de remporter le titre que leurs supporters attendent depuis trop longtemps.

  • L’Étoile Rouge en difficulté

Le 27 octobre 2021, l’Étoile Rouge s’incline sur la pelouse du Radnik Surdulica (2-1). Cette défaite contre une modeste équipe de SuperLiga est la première de Zvezda en 43 matchs de championnat. Une contre-performance symbolique des quelques difficultés rencontrées par les hommes de Dejan Stankovic. Aucun avant-centre n’a réussi à s’imposer comme titulaire : ni Loïs Diony, ni Richairo Zivkovic, n’ont convaincu pour l’heure. Les “crveno-beli” peuvent néanmoins se reposer sur Aleksandar Katai, auteur de 12 réalisations. De même, malgré la signature d’Aleksandar Dragovic, le secteur défensif semble plus friable que la saison passée. À l’image d’un Milan Borjan usé après quatre années à défendre les couleurs de l’Étoile Rouge, et qui aimerait changer d’air.

Reléguée à cinq points du Partizan, l’Etoile Rouge devra plus que jamais compter sur un faux pas de son éternel rival. Le prochain derby, qui intervient le 26 février prochain au Marakana, est l’occasion rêvée pour reprendre du poil de la bête avant d’entamer la redoutable phase de play-offs. Pour cela, Zvezda pourra compter sur l’arrivée de l’attaquant Ohi Omoijuanfo, fort de ses 27 buts en 29 journées d’Eliteserien avec Molde.

  • Cukaricki et Vojvodina tiennent leur rang

Légende et éternel capitaine du Partizan Belgrade, Sasa Ilic a enfilé le costume d’entraîneur en chef après un bref passage dans le staff de la sélection serbe. Direction Cukaricki, éliminé de la Conference League après une claque infligée par Hammarby. Pour Ilic, le baptême du feu est plutôt convaincant : le club de Banovo Brdo n’a perdu que deux fois en championnat, contre les deux géants de Belgrade. Une élimination en Coupe de Serbie contre le FK Loznica, pensionnaire de deuxième division, viens néanmoins jeter une ombre au tableau.

De son côté, Vojvodina tente de confirmer son retour au premier plan. Vainqueur de la Coupe de Serbie en 2020, quatrième de SuperLiga en 2021 et qualifié en Conference League, le club de Novi Sad est actuellement cinquième de SuperLiga. Parfois laborieuse dans le jeu, Vojvodina est efficace offensivement et parvient malgré tout à tenir son rang. Le tout dans un contexte tendus entre les ultras de “Firma” et une direction contestée depuis des années pour sa mauvaise gestion financière.

  • Surprenant Napredak, décevant Backa Topola

Ses résultats la saison passée avaient éveillé des suspicions de matchs truquées, constamment niées en bloc. Toujours est-il que le Napredak Krusevac continue de surprendre lors de cet exercice, avec une solide cinquième place en championnat, malgré un effectif taillé pour le milieu de tableau. Sans être impressionnants, les “Carapani” font preuve de solidité et d’efficacité, emmenés par le vétéran Sasa Marjanovic (34 ans), qui brille au milieu de terrain.

En revanche, Backa Topola déçoit. Pourtant, le TSC fait forte impression en début de saison, lorsqu’ils sont classés troisième de SuperLiga au bout de huit journées, avec un jeu attractif. Néanmoins, suite à une défaite face au Partizan en octobre dernier (1-3), Mladen Krstajic est démis de ses fonctions. Depuis, le TSC s’est littéralement écroulé, et est actuellement dixième. Une véritable contre performance pour le club de Voïvodine, qui a récemment inauguré un stade de 4 500 places, et qui ambitionne de concurrencer les deux géants du pays.

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