Nouvelle désillusion pour la sélection serbe, qui ne participera pas à l’Euro 2021 après une prestation affreuse en finale de barrages contre l’Écosse (4-5 aux T.A.B). Le seul point positif ? L’équipe est constante … dans la médiocrité.
On était tous plein d’espoir après cette victoire en demi-finale de barrages pour l’Euro 2021 contre la Norvège. Une prestation solide, un doublé de Sergej Milinkovic-Savic, le tout, face à une équipe présentée comme ultra-favorite. Il en fallait peu pour que certains supporters serbes se considèrent déjà qualifiés pour l’Euro 2021. Hélas, nous avons oublié qu’il s’agissait de la sélection serbe. Un coach frôlant l’incompétence, aucun fond de jeu, pas de résultat, aucune cohérence tactique…Elle a juste quelques joueurs au talent évident à se mettre sous la dent. Les Tadic, Jovic, ou SMS pour ne citer qu’eux…mais qui ne savent pas jouer en équipe. Du moins, en ont-ils réellement envie ?
Une nouvelle déception vient donc s’ajouter à celles de la décennie passée après une Coupe du Monde 2010 encourageante. Pas d’Euro 2012, 2016 et maintenant 2021. Pas de Coupe du Monde 2014 non plus. Seule exception, la participation de la Serbie à la Coupe du Monde 2018, dont tout le crédit revient au sélectionneur de l’époque, Slavoljub Muslin. Ce dernier fut licencié après le dernier match qualificatif, dans l’incompréhension la plus totale. La raison reste toujours floue, bien que les non-sélections de Milinkovic-Savic aurait pesé dans la balance. À sa place, est nommé Mladen Krstajic, arrogant malgré son manque d’expérience. Un choix qui caractérise le manque de cohérence des institutions du football serbe.
Le parcours dans cette Coupe du Monde 2018 est décevant : une victoire poussive contre le Costa Rica (1-0) grâce à un coup-franc de Kolarov, une défaite honteuse et humiliante face à la Suisse (1-2), et un non match face au Brésil (0-2). Après cela ? Retour au néant. Pas de jeu, et un Mitrovic qui porte à lui tout seul cette équipe, jusqu’à la magnifique défaite contre l’Ukraine (5-0). Magnifique car Krstajic quittera son poste. Magnifique aussi, cette défaite ayant eu le mérite de révéler enfin notre vrai niveau au grand jour, celle d’une sélection mauvaise et individualiste.
Mais qui succèdera au clown de Zenica ? On parle de Veljko Paunovic, Dragan Stojkovic ou encore Slavisa Jokanovic. Des noms ronflants qui nous font espérer des jours meilleurs. Mais contre toute attente, c’est Ljubisa Tumbakovic qui est nommé. Ancien sélectionneur du Monténégro, son seul palmarès est son refus de disputer un match contre le Kosovo. Les espoirs de changements étaient, comme souvent, vains. Son unique coup d’éclat restera sans doute ce barrage face à la Norvège où on était donné perdant. D’ailleurs, spéciale dédicace à ceux qui se sont trouvés un amour soudain pour la Norvège et sa génération de Crack, celle qui aurait dû faire qu’une bouchée de sélection. J’en rigole encore.
Passons, après cette victoire, le moral revient, et on se dit que désormais, la qualification nous tend les bras. Les joueurs devaient sûrement être manchots le soir de la finale contre l’Écosse. « L’Écosse ? C’est plus faible que la Norvège » pouvait-on entendre, et lire sur les réseaux sociaux. Ou encore « Ils n’ont que Robinson et McTominay ».
Incroyable douche froide pour ceux qui croyaient dur comme fer à cette victoire serbe. Nouvelle prestation catastrophique des aigles blancs, qui ressemblaient davantage à des pigeons. Rien jusqu’au but de Jovic à la 90e minute. Il aura fallu attendre les prolongations pour voir cette équipe produire du football, et croire en sa qualification. Cela reste insuffisant, car arrive la séance de TAB, exercice où les Écossais excellent. Rajkovic, pourtant excellent dans ce domaine, n’est pas d’une grande utilité. Mitrovic rate le penalty décisif. Tout un symbole : l’homme qui a si longtemps porté la sélection, et qui a toujours donné le meilleur de lui-même sur le terrain, nous élimine de l’Euro.
Heureusement, je ne fais pas parti de ces gens-là, ceux qui croient en cette équipe, car je n’attends plus rien de cette sélection depuis un moment. Ils gagnent ? Tant mieux. Ils perdent ? Tant mieux. Je me demande au passage, depuis un certain temps, si les joueurs n’abordent pas leurs matchs ainsi. Ils donnent l’impression de jouer par contrainte, non par envie.
Dans les dispositions actuelles, la Fédération ne pourra espérer mieux sportivement parlant. Mais les choses ne bougeront pas, la fédération fonctionnant grâce à la corruption. Quant à l’avenir de Tumbakovic, celui-ci s’est montré évasif. Ljubisa, fais ce que tu veux, toi ou un autre, rien ne changera.