Dans ce second entretien, nous évoquons cette fois-ci avec Nenad son actuel poste au sein de la cellule recrutement du MHSC. On a parlé aussi de son futur, de la sélection…le tout, ponctué d’une touche d’humour.

Interview réalisée en mars 2020

  • Tu arrêtes ta carrière, quelle est la suite des évènements pour toi ?
    • J’ai fait 2ans de formation. Mon premier et deuxième degré à moitié, mais j’ai choisi une autre voie. Je suis à la cellule de recrutement, avec des vues sur les Balkans, où j’ai la facilité de communiquer avec les gens. Au début c’était plus orienté Balkans, mais maintenant c’est un peu plus large. 
  • Comment pourrais-tu nous expliquer simplement ton nouveau travail ? 
    • Il consiste à recruter de joueurs pour l’équipe pro. Des jeunes de 18 - 19ans de toute l’Europe. 
  • Il y’a des clubs serbes que t’affectionnes pour trouver des « pépites » ? 
    • Ah oui c’est connu. Bien sûr Zvezda, Partizan, Vojvodina, Cukaricki, Vozdovac. Après tout dépend des générations aussi. On a des joueurs qu’on suit en Croatie au Hajduk Split, Rijeka, Dinamo Zagreb. Un peu moins en Slovénie, et en Bosnie Zeljeznicar ou Sarajevo mais à un niveau moindre. 
  • C’est toi qui as ramené Petar Skuletic et Mihailo Ristic ? 
    • J’y ai participé…
  • Comment expliques-tu l’échec de Petar Skuletic à Montpellier ? 
    • Il est arrivé à court de forme physique, puis Gaétan Laborde et Andy Delort sont arrivés. Ils ont pris de l’avance sur lui, et c’était ensuite compliqué pour Petar. Le coach voulait des gens prêts immédiatement. Au début, il apportait ce petit plus et tout allait bien. Le temps passait et il jouait de moins en moins. Ça devenait compliqué pour lui de retrouver du temps de jeu. Le coach préférait aussi des joueurs rapides, qui sont capables de répéter les efforts. Petar est un profil qui a besoin de dominer et d’être présent dans la surface. 
  • Tu as des vues sur un joueur particulier actuellement ? 
    • Oui. Il y’a un petit en Espagne, dribbleurs, il joue au Barça et on l’aime bien (rires)
  • Tu ne veux pas nous en dire plus ? 
    • Non, mais on suit beaucoup de joueurs. En fonction du profil demandé, on doit être capable de proposer des joueurs. 
  • T’as des difficultés administratives quand tu ramènes des joueurs des Balkans ? 
    • Oui bien sûr. Les jeunes en venant de ces pays ne peuvent pas signer avant leurs 18 ans.C’est la première barrière. Ensuite il y’a la langue, les agents, tous ces gens qui tournent autour du joueur et qui ne sont pas faciles à gérer. 
  • Est-il envisageable de te voir un jour sur un banc d’entraineur ? 
    • Moi ? Pour l’instant non. 
  • Quel regard portes tu sur la sélection serbe et les vois-tu se qualifier pour l’Euro 2021 ? 
    • Ça dépend du match de barrages en Norvège (ndlr : celui-ci a été reporté en raison du Covid-19). On a des arguments pour leur répondre. Est-ce qu’on sera dans un état d’esprit pour passer ? C’est autre chose, on doit encore trouver notre assise défensive mais on a les qualités pour passer. 

Propos recueillis par Sacha Tisic

By Sacha Tisic

Journaliste. Amoureux du football serbe, de ses pépites mais pas de sa sélection.

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